AFP - Dimanche 13 juillet,
Des militantes du groupe d'action féministe, "La
Barbe", qui dénonce la suprématie masculine aux postes
dirigeants, ont affublé dimanche les trois grandes statues de
pierre de la place de la République à Paris de grandes
barbes colorées.Les trois militantes de ce collectif
revendiquant une centaine d'adhérentes à Paris et
Toulouse, ont escaladé le piédestal de la statue de la
République, promettant de revenir chaque année tant que
la France n'aura pas eu une femme présidente de la
République, selon Marie de Cenival, fondatrice du groupe.
Trois policiers sont intervenus, exigeant dans un premier temps du
photographe de l'AFP qu'il efface ses clichés avant d'y renoncer.
Les trois grandes statues de pierre représentent la Liberté, l'Egalité et la
Fraternité. "Les Françaises ont eu le droit de vote très tard, en 1945, alors on
va revenir pour dire que ce n'est pas anodin qu'il n'y ait pas de femme sur la
plus haute marche du pouvoir politique. Tout le système y concourre", a-t-elle
expliqué.
"Le 14 juillet, c'est la célébration de la prise de la Bastille, mais
également de la déclaration des droits de l'Homme, qui sont aussi des droits des
femmes", a-t-elle ajouté, en rendant hommage à Olympe de Gouges (1748-1793),
"première féministe".
"Si les femmes ont le droit de monter sur l'échaffaud, pourquoi pas à la
tribune", a déclaré Mme de Cenival, citant l'auteur de la "Déclaration des
droits de la femme et de la citoyenne", rédigé au nom du sexe "supérieur en
beauté et en courage". Olympe de Gouges est morte guillotinée en 1793 pour avoir
pris la défense de Louis XVI.